Saturday, December 24, 2005

Deux poèmes et une prose !


Je vis, je meurs : je me brûle et me noie.
Tu nages dans l'eau qui ne mouille pas
J'aime nager .. sans me mouiller !

J'ai chaud extrême en endurant froidure :
Tu as froid à la recherche d'une couverture
J'aime le froid .. mais je cherche la couverture !

La vie m'est trop molle et trop dure
Ta vie t'as rendue folle, zélée d'amour
Folle et zelée d'amour .. peut être bien ?!

J'ai grands ennuis entremêlés de joie :
Tu as une grande phobie en toi
Qui d'entre nous n'en a pas !

Tout à un coup, je ris et je larmoie,
Tu changes le ton et le sens de ta voie
Je suis entrain de la chercher .. ma voie ...

Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
Tu souffres, tu ripostes, tu taquines et tu pleures
OUI .. sans doute !

Mon bien s'en va, et à jamais il dure;
Ton mal reste caché dans ton coeur
Mon mal .. mes peurs .. phobies .. enfouis et entremêlés ..

Tout en un coup, je sèche et je verdoie.
Avec tes pleurs, tu te rinces et tu te nettoies
Mes larmes .. me sont chères !

Ainsi Amour inconstamment me mène;
A moitié chemin entre les dunes et les plaines
Il me reste beaucoup de chemin à faire .. avant d'arriver à la terre ferme ...

Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Tu prends ta chatte pour cacher ton malheur.
Oui mais elle m'apporte tellement de joie .. de bonheur ...

Sans y penser je me trouve hors peine.
Tu penses que tu es hors jeu et hors scène
J'ai tendance à le croire mais je sais que je suis en plein tournage !

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et qui peut comprendre ton moi et ton émoi sans haine
Je n'ai pas encore rencontré .. la haine !

Et être au haut de mon désiré heur,
Tu t'en fous de moi et de nos heureuses heures,
L'indifférence n'est pas mon point fort !

Il me remet en mon premier malheur.
Et tu seras la dernière à jeter le chiffon sur ton coeur.
Ah ça .. je ne le sais pas ...


Deux vues : Louise labé ( Je vis, je meurs : Oeuvres, 1555) ; Mchicha
et un regard : El Bachir boukhairat

Friday, December 23, 2005

Un ptit coup de coeur !


Nues ou habillées en haillons
L'ouvrière, la prostituée, la voleuse
sont là.
Le ciel est gris et le mur sont noirs
Leurs pieds baignent dans la boue
Leurs corps grelottent
Leurs yeux cherchent
Certainement qu'elles se demandent
Pourquoi toi et moi mon amour
Nous sommes loin l'un de l'autre
Elles ont froid
Pourquoi cette nature si dure
Ne peut elle avoir pitié et s'en aller
Ne plus revenir car elles n'ont rien à porter
O hiver insouciant
Vent sourd
Tu gerces leurs mains et leurs lèvres
Va t'en, ne reviens plus
Laisse nous le temps d'arracher
A ceux qui nous exploitent
Le droit à la vie

Marché aux puces
Marché aux esclaves où se trouvait Spartacus
Vésuve se préparant à cracher ses laves
Sur les terres arides

La lune était aux anges car elle te voyait
Son sourire large est une pente
Sur son visage rond
La voûte céleste bleutée lignait de l'oeil
Et plombait un éclair
Nous marchions
La tête haute, le regard perdu
Tu parlais d'un monde merveilleux
Qui viendrait car nous le voulons
Dans ce monde disait-tu
Les enfants ne connaîtront plus la misère
Les mamans n'abandonneront plus leurs bébés
Les femmes ne seraient plus battues
Méprisées, avilies
Nous marchions encore et toujours
Comme des fous et des damnés
Lorsque nous sommes arrivés
Déjà je rêvais.

SAIDA MENEBHI, poème du 13 novembre 1976 (Prison civile de Casablanca)

MERCI FOULLA !!! sans toi je n'aurais pas connu cette grande dame ni ses poèmes .

Friday, December 16, 2005

Tu vois mon ami ...


Tu vois mon ami
cette terre
c'est la nôtre
celle de nos parents .. nos ancêtres
On peut s'en éloigner un moment ..
quand la vie devient chienne .. quand on a l'impression qu'on y suffoque .. oppression .. rêves limités .. ambitions réduites au néant ...
Mais on y reviens haletants
le manque du pays .. des êtres chers ...

Ah .. pouvoir toucher la terre .. la malaxer .. respirer son odeur .. manger ses fruits .. gouter à tous ces petits plaisirs .. si simples mais si délicieux ...
Ah Nourritures terrestres !


Si quelques uns désertent
par rage .. lâcheté .. cupidité ou encore
un besoin intense d'explorations et de découvertes ...

D'autres restent là !
pour survivre .. résister .. combattre ...
et attendre les autres .. qui reviendront un jour

j'en suis sûre !!!


Tu vois ces plaines .. montagnes .. forêts .. rivières .. cascades .. mers ..
des mers à n'en plus finir ...

Tout cela est notre TERRE
Ne l'oublie jamais mon ami
ne l'oublies jamais !

Thursday, December 15, 2005

your imagination ...



Un ptit
coup de coeur
qui m'as donné envie de
poursuivre cette expérience


Je salue tous les artistes :
écrivains .. poètes .. sculpteurs .. peintres .. musiciens ...
TOUS !

de retour parmi vous !



Salut tout le monde !


ehem .. tawakalna 3ala Allah ...
Je reblogue de nouveau ..
L'univers de blogging me manquait .. tellement !
J'espère que ça ira cette fois-ci !