Un ptit coup de coeur !
Nues ou habillées en haillons
L'ouvrière, la prostituée, la voleuse
sont là.
Le ciel est gris et le mur sont noirs
Leurs pieds baignent dans la boue
Leurs corps grelottent
Leurs yeux cherchent
Certainement qu'elles se demandent
Pourquoi toi et moi mon amour
Nous sommes loin l'un de l'autre
Elles ont froid
Pourquoi cette nature si dure
Ne peut elle avoir pitié et s'en aller
Ne plus revenir car elles n'ont rien à porter
O hiver insouciant
Vent sourd
Tu gerces leurs mains et leurs lèvres
Va t'en, ne reviens plus
Laisse nous le temps d'arracher
A ceux qui nous exploitent
Le droit à la vie
Marché aux puces
Marché aux esclaves où se trouvait Spartacus
Vésuve se préparant à cracher ses laves
Sur les terres arides
La lune était aux anges car elle te voyait
Son sourire large est une pente
Sur son visage rond
La voûte céleste bleutée lignait de l'oeil
Et plombait un éclair
Nous marchions
La tête haute, le regard perdu
Tu parlais d'un monde merveilleux
Qui viendrait car nous le voulons
Dans ce monde disait-tu
Les enfants ne connaîtront plus la misère
Les mamans n'abandonneront plus leurs bébés
Les femmes ne seraient plus battues
Méprisées, avilies
Nous marchions encore et toujours
Comme des fous et des damnés
Lorsque nous sommes arrivés
Déjà je rêvais.
SAIDA MENEBHI, poème du 13 novembre 1976 (Prison civile de Casablanca)
MERCI FOULLA !!! sans toi je n'aurais pas connu cette grande dame ni ses poèmes .
11 Comments:
un grand merci pour SAIDA MENEBHI pour ce bon peome, un autre merci pour Foulla & Mouna. merci bcp
c'est touchant,poignant,digne de la grande dame qu'elle etait et restera toujours..
merci de partager ce moment de verite..
C'est clair que c'est très joli en anglais comme en français.. Mais ca donne quoi en arabe... Bisous ma chère.
vraiment très joli poeme merci de l'avoir partagé avec nous
سلام
شكرا بزاف منى
Saida,
J'aurauis aimé que ta voix prenne forme
dans les os de ces femmes et de leurs frères
Qu'on pansa enfin leurs maux de naguère
Que le torrent lave nos criminelles pierres
Qu'ensemble on rit de la nuit, debouts, fiers
Mais la pluie espérée semble bouder nos terres
Et les fruits au lieux de mûrir prennent des airs
Le sucre est acide, et notre avenir pas très clair
Bonsoir tout le monde !
UN GRAND MERCI A VOUS TOUS !!!
ça me va droit au coeur ..
ravie que ça vous plaise !
Bonne nuit
salut Mouna!
très beau poème ... merci de nous en faire part!
Bonjour Mouna, beau poème, mais je voudrais bien savoir plus au sujet de son auteur, car c’est la première dont j’entends parler.
Merci
sbahlkhir !
désolée je viens juste de remarquer les commentaires .. ravie que ça vous ait plu !!
Cher khan, cette femme a écrit ces poèmes au fond de sa prison et voilà pour son histoire :
Elle est née à Marrakech en 1952.
Professeur au collège,
Elle a milité à l'union marocaine du travail et et adhéré à l'organisation marxiste-leniniste Ilalamam.
Elle a été arrêté et incarcérée au centre de torture de Casablanca en 1976 avec d'autres femmes. Elles ont subi des tortures physiques et psychiques insoutenables !
Inculpée d'atteinte à la sûreté d'état, elle est jugée au procès de casablanca en 1977.
Elle dénonçait la situation d'opression que vivaient les femmes au Maroc.
Elle a été condamnée à 5 ans de détention plus 2 pour outrage à magistrat !
Avec ce verdict, saida est isolée à la prison civile de casablanca.
En 1977, tous les condamnés de casablanca entament une grève de la faim qui durera 40 jours, ils réclament le statut de prisonnier politique, des conditions humaines de détention et la faim de l'isolement pour abraham serfati, Rabea fetouh, Saida menebhi et Fatima oukacha.
Le 11 déc 1977, elle meurt à l'hôpital Averrhoèsde casablanca, faute de soins appropriés.
Tu vois .. c'est très lourd comme histoire !!!
Mes amitiés
wwww.yacinnet.skyblog.com
***********************************************je revendrai***********
J'entendre le vent, j'entendre la pluie
Et quand la bruit mon C½ur qui brise
Vers ma terre ou boule, le flamme de autre fois
Toujours, je revendrai vers toi
Je sais la route et long mes mon bout t monte
Je te trouverai, je revendrai
Je suivre la rivière, J'éclaté les étoiles
Je prendrai mon envol comme l'aigle
On vivre ensemble les rêves d'Or
J'ai plus fors quand je te voire
Je veux entré ce sois
Et maintenant j'ai crois
Que tous les chemine vont vert toi
Et lorsque tombe la nuit ton cours qu'est me vivre
Tu cour comme la rivière tu es le soleil
Comme un Aigle royal tu ouvres tes ailes
On toi seule je crois et je donne ma foi
On bruit toujours,
Je revendrai toujours vers toi
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